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drachmes par année. Les autres impôts indirects sont de peu d’importance.

La culture et la vente du tabac, la vente et la fabrication de la poudre de chasse sont libres. Les cartes à jouer qui se fabriquent dans le royaume, à Syra, sont soumises à un impôt, mais elles sont si grossières et si mal peintes qu’on n’emploie guère que des cartes de contrebande.

Les établissements publics pourraient être d’une grande ressource : ils ne rapportent presque rien.

1o La Monnaie ne frappe que le billon. Dans le principe, on fabriquait des pièces d’argent de 5 drachmes, de 1 drachme, de 50 lepta et de 25 lepta. Mais, par une erreur inexplicable, on oublia de retenir sur chaque pièce les frais de main-d’œuvre. De cette manière, l’émission des monnaies d’argent, au lieu d’enrichir l’État, comme dans tous les pays du monde, le ruinait ; d’autant plus que les spéculateurs, séduits par la finesse du titre, retiraient les drachmes de la circulation pour les fondre ou les exporter.

Le gouvernement, au lieu de changer le titre ou le poids des pièces d’argent, a pris le parti de n’en plus frapper. La monnaie de cuivre qu’il fabrique est assez grossière : elle ne porte pas même l’effigie du roi. Le bénéfice de la fabrication est de 40 pour 100 environ, mais on en a tant frappé que le pays en est encombré. Lorsque j’envoyais changer un billet de dix drachmes, Petros me rapportait quelquefois cent pièces de deux sous dans son mouchoir. À Syra, les zwanzigs autrichiens, qui valent, suivant le tarif, 95 lepta, s’échangent contre 99 ou 100 lepta, monnaie de cuivre. Le cuivre y perd donc 4 ou 5 pour 100.