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les adresse à la reine, avec un billet conçu à peu près dans ces termes :


« Majesté,

« Pâris a donné une pomme à Vénus ; vous êtes cent fois plus belle que Vénus : c’est pourquoi j’ai pris la liberté de vous envoyer un cent de pommes, » etc.


La reine trouva le billet de fort mauvais goût ; elle l’envoya à l’ambassadeur de France. On ne m’a pas dit ce qu’elle avait fait des pommes. Le capitaine de frégate, excellent officier, fut privé de son commandement ; mais il devint, peu de temps après, capitaine de vaisseau.

Le roi et la reine s’aiment beaucoup, dit-on. Ils s’aimeraient davantage s’ils avaient des enfants. Leurs intérêts sont souvent divisés, quelquefois même opposés. Ainsi, lorsqu’on a débattu la question de la succession, le roi voulait pour successeur un de ses frères ; la reine a fait de grands efforts pour qu’on choisît un des siens. Ces deux étrangers, placés l’un auprès de l’autre sur un trône auquel ils n’avaient point de droits, travaillaient chacun de leur côté dans l’intérêt de leur famille ; et la Grèce voyait à sa tête deux dynasties dans deux personnes.