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en avait davantage. Ces jeunes filles sont tenues d’accompagner la reine au bal, au bain froid et à la promenade. Il faut qu’elles soient écuyères, danseuses et nageuses infatigables ; car la reine veut avoir à qui parler même dans l’eau.

On devine sans peine que les dames d’honneur ne sont pas menacées d’obésité.

Lorsque leur service ne les retient pas auprès de la reine, elles peuvent sortir dans les voitures de la cour, ou recevoir des visites dans leur appartement. L’étiquette le permet, quoiqu’on ait reconnu autrefois que cette liberté avait ses dangers.

Dans les cérémonies publiques, les dames d’honneur portent un uniforme assez élégant ; c’est une veste de velours noir avec une jupe de couleur, et le grand bonnet rouge tombant sur l’oreille. Ce bonnet sur l’oreille donne à la plus sage un petit air mutin.

La reine marie ses dames d’honneur et leur donne une petite dot. En attendant elle leur paye tous les ans une très modique somme qui suffit à peine à leur entretien. Le maréchal du palais est le plus haut dignitaire de la couronne. C’est par son entremise que les ambassadeurs demandent audience au roi. Il marche le premier après le roi dans toutes les solennités.

L’organisation des fêtes de la cour lui appartient de plein droit ; il est en même temps le grand maître des cérémonies.

Par un caprice singulier de la politique, le grand maître des cérémonies, maréchal du palais, était, pendant ces dernières années, un petit vieillard mo-