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réote, qui ne sait pas le français, qui n’a point l’apparence d’un homme de cour, et à qui il ne manque qu’un anneau dans le nez pour ressembler à un Peau-Rouge. C’est le seigneur Colocotronis.

Le maréchal du palais et les aides de camp du roi revêtent pour les cérémonies le plus riche costume qui se puisse imaginer. C’est un surtout de drap d’or qui rappelle certains habits de cour du temps de François Ier. Les broderies y sont prodiguées au point d’éblouir les yeux. Cet habit, lorsqu’il est en argent, coûte trois mille francs ; en or, il doit en coûter quatre mille. Il est vrai qu’il ne s’use pas, que la mode ne change jamais, et que le même vêtement peut servir à plusieurs générations.

Les officiers d’ordonnance du roi portent modestement l’uniforme de leur grade ; le premier secrétaire a le frac des diplomates, et les médecins un habit à épaulettes qui les fait ressembler à des marchands d’orviétan.


VIII


Un bal à la cour. ― Les uniformes diplomatiques. ― Le grand cercle. ― La danse, les rafraîchissements et les bouquets.


Tout étranger qui se lave les mains et qui a une lettre de recommandation pour son ambassadeur peut espérer, s’il vient à Athènes pendant l’hiver, qu’un valet de la cour lui apportera un billet conçu en ces termes :

« Le grand maître du palais a l’honneur d’in-