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dames se dressent deux grandes machines destinées à contenir la personne du roi et de la reine. À la suite de ces deux trônes, on a placé une douzaine de sièges pour les femmes des ministres étrangers et pour les Grecques de distinction.

À neuf heures précises, le grand maître du palais et la grande maîtresse, les aides de camp, les officiers d’ordonnance et les dames d’honneur entrent à pas comptés. Enfin le roi paraît. Il porte quelquefois le costume de ses officiers de cavalerie, et plus souvent l’habit des soldats irréguliers, gris et argent, de bon goût et très simple. Si sa foustanelle était un peu moins longue, son costume serait à peindre.

La reine, un peu trop serrée dans une robe à demi-queue, chef-d’œuvre d’une couturière de Paris, étale des épaules qui seraient admirables si elles étaient un peu plus maigres.

On forme un grand cercle autour de Leurs Majestés. Tout le monde, hommes et femmes, se tient debout ; ainsi le veut l’étiquette. Le roi parle successivement à tous les membres du corps diplomatique, tandis que la reine s’adresse à leurs femmes. Puis le roi va parler aux dames, tandis que la reine cause avec leurs maris. Ces conversations, comme on peut croire, ne sont ni animées ni variées.

Le roi et la reine parlent grec à leurs sujets, allemand à leurs compatriotes, français aux étrangers.

On sait que, depuis les traités de 1648, le français est la langue de la diplomatie.

Après une demi-heure environ de conversation avec le corps diplomatique, le roi se laisse présenter les nouveaux venus.