Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

démenait comme un fou par la chambre.

— Mutilé ! disait-il en pleurant ; mutilé pour toujours ! Et rien ne peut remédier à mon sort ! S’il y avait quelque drogue, quelque topique mystérieux dont la vertu rendît le nez à ceux qui l’ont perdu, je l’achèterais au poids de l’or ! Je l’enverrais chercher jusqu’au bout du monde ! Oui, j’armerais un vaisseau, s’il le fallait absolument. Mais rien ! À quoi me sert-il d’être riche ? À quoi vous sert-il d’être un praticien illustre, puisque toute votre habileté et tous mes sacrifices aboutissent à ce stupide néant ? Richesse, science, vains mots !

M. Bernier lui répondait de temps à