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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/223

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LE BUSTE.\t217 Guéblan. Il se disait encore, en regardant du coin de l’œil la figure incolore du capitaine, qu’en le mariant à Victorine, il se préparait une pâle et débile posté¬ rité. Enfin, il ne comptait pas aveuglément sur la fortune de sa sœur, quoiqu’il en eût gagné une bonne partie. Mme Michaud était capable de se re¬ marier pour le plaisir de changer de nom ; Victorine se mettait à l’abri de tous les caprices en épousant M. Lefébure. Ce dernier argument, que le marquis développa en toute franchise, amusa beaucoup Mme Michaud. « Tu es fou ! dit-elle à son frère. Qui est-ce qui voudrait épouser une antiquité comme moi ? Victorine aura tout. Combien veux-tu que je lui donne en ma¬ riage? cent mille francs de rente? Elle n’aura plus be¬ soin d’épouser M. Lefébure. Je comprends que ceux qui n’ont pas d’argent en cherchent ; mais dès qu’on a e nécessaire, à quoi bon poursuivre le superflu ? Le nécessaire, c’est cent mille francs de rente ; Victorine ne mangera pas davantage : elle a les dents si pe¬ tites! Je crois, du reste, qu’elle a une préférence pour M. de Marsaì. — Tu aurais dû me le dire en commençant, nous n’aurions pas discuté. Mais es-tu bien sûre?... — Allons chez elle ; elle n’est pas couchée , nous la confesserons à nous deux. »\t. Victorine la silencieuse commençait à se lasser du rôle de personnage muet. Depuis qu’elle était sûre