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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/387

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I ■\tLA MERE DE LA MARQUISE.\t381 i et dix minutes de valse peuvent causer plus de boule¬ versements qu’un tremblement de terre. — Vous croyez ? Eh bien , soit, Lucile est à vous, gouvernez-la comme vous l’entendez. Mais moi ! Écoutez bien : ceci est mon ultimatum ; et si vous le repoussez, e romps les conférences ! Qui vous ■\t_\tV\tÆ empêcherait de me présenter, je ne dis pas dans tout le faubourg, mais dans cinq ou six maisons de votre

connaissance ?\t. — Sans ma femme 1 Croyez-moi , ma chère ma¬ dame Benoît, attachons-nous chacun une pierre au cou, et jetons-nous ensemble à la rivière, cela sera tout aussi sage. Toute l’aristocratie vous connaît comme elle a connu votre père. On sait votre ambi¬ tion persévérante ; vous êtes déjà la fable du fau¬ bourg ; c’est le baron qui me l’a écrit, et son té¬ moignage n’est pas récusabie. On dit que vous avez acheté deux ou trois millions le plaisir de naviguer dans le monde à la remorque d’une marquise. Si je vous présentais aujourd’hui, on compterait demain les visites que nous avons faites, et l’on calculerait, à un centime près, la somme que chacune m’a rap¬ portée. Qu’en dites-vous ? Si vous êtes assez jeune pour vouloir jouer un pareil jeu, je ne suis pas assez philosophe pour vous servir de partenaire. Je pars de¬ main pour Arlange avec ma femme ; je vous offre, en bon gendre, une place dans la voiture, et c’est tout ce que le sens commun me permet de faire pour vous.*