Page:About - Rome contemporaine.djvu/129

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— Contre ma femme : c’est une coquine, une intrigante, une entremetteuse, que je veux rouer de coups en rentrant à la maison. »

À cela je n’avais rien à dire. Si charbonnier est maître chez lui, meunier peut battre sa femme et son âne lorsque la fantaisie lui en vient.

Sur les dix heures et demie, le principal qui m’avait servi à dîner vint prendre place auprès de moi, vêtu comme un monsieur. « Hé bien ! lui dis-je, la journée est finie ? »

Il me répondit à demi-voix : « Oui, seigneur cavalier, et mal finie pour moi, je le crains bien.

— Comment ?

— Je ne devrais peut-être pas vous conter l’affaire, mais vous êtes témoin que je n’ai pris aucune part à la querelle, et, en votre qualité de Français, vous pouvez me tirer de là.

— Que diable t’est-il arrivé ?

— Avez-vous remarqué ce vieux qui avait un mouchoir noué autour de la jambe ?

— Oui, un blessé.

— Il n’était pas blessé ; c’était le sang du jeune homme. Il l’avait porté à la maison dans ses bras, et il revenait guetter l’autre.

— Quel autre ?

— Le meurtrier, bien sûr ; celui qui avait tué son fils.

— Quel fils ?

— Celui qui a dîné à côté de vous, l’homme de la passatelle.

— Le beau serrurier ?