Aller au contenu

Page:About - Rome contemporaine.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tableaux de sa galerie, mais il livre sa galerie au public. Il ne sait point tirer parti d’un parc et d’une villa qui le ruinent, mais son parc et sa villa sont ouverts aux Romains et aux étrangers. Qu’il s’agisse de représenter dans un congrès ou de fêter une restauration des pouvoirs légitimes, il donnera 100 000 francs à son ambassadeur, comme le prince de Piombino, ou il offrira au peuple de Rome un banquet de 1 200 000 francs comme le prince Borghèse.


J’avoue que la noblesse est un élément un peu caduc dans la population romaine. Ses qualités les plus remarquables sont des qualités négatives, telles que la soumission et la politesse. Je ne crois pas qu’elle manque de courage, mais son courage n’a pas eu depuis longtemps une occasion de se signaler. Toutefois elle n’est ni méprisable ni haïssable. La révolution italienne aurait tort de faire aucun fonds sur une caste fatiguée et sans ressort, mais elle serait impardonnable de lui faire ou de lui vouloir aucun mal. Un 93 romain qui confisquerait ces palais ouverts et hospitaliers mériterait le blâme de tous les honnêtes gens de l’Europe. Un Marat qui livrerait au bourreau ces belles têtes souriantes et vides serait le plus absurde des criminels.


Et les femmes de la noblesse ? Il y a peu de chose à dire pour et contre leur vertu. Le sigisbéisme est passé