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Sous Grégoire XVI, un officier se permit d’exécuter sa consigne en arrêtant la voiture d’un cardinal. Il fut puni, et pourtant le cardinal avait passé outre.

À Naples, dans une pareille occasion, un simple soldat arrêta d’un coup de sabre le cocher d’un évêque. Le roi Ferdinand II mit le soldat à l’ordre du jour. Ferdinand II n’était pourtant pas un voltairien. Mais il voulait avoir une armée, et le gouvernement pontifical ne sait pas encore ce qu’il veut.


Le ministre des armes est un prélat. Il obéit au cardinal secrétaire d’État, qui obéit au pape. Trois ecclésiastiques à la tête de l’armée !

Aujourd’hui (juin 1858) le ministère des armes est peuplé de gens hors d’âge, ou d’hommes mal vus, déconsidérés, notoirement coupables des plus graves indélicatesses. On avoue la nécessité d’une épuration, mais on ne fait rien.


Un très-honorable intendant de l’armée française, M. Testa, travaille depuis longtemps à réorganiser l’armée romaine. M. le général de Goyon, M. le général de Noüe et tous les officiers généraux que nous avons envoyés à Rome se sont appliqués loyalement à mettre le pape en état de se défendre sans nous. Ils n’ont réussi à rien, malgré tous leurs efforts. Je les ai entendus eux-mêmes avouer leur impuissance. Le principe du gouver-