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Page:About - Rome contemporaine.djvu/251

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ments est retenu sur leur solde. Il suit de là qu’un soldat malade par sa faute évite l’hôpital et reste malade aussi longtemps qu’il plaît à Dieu.

J’ai visité l’amphithéâtre, le cabinet d’anatomie et toutes les collections scientifiques qui appartiennent à l’hôpital. Le morceau le plus remarquable est un écorché vêtu d’une feuille de vigne pour l’édification des jeunes médecins. Et nunc erudimini !

L’hôpital du Saint-Esprit, comme toutes les propriétés ecclésiastiques, est un lieu d’asile. Un voleur, un assassin, un parricide peut y guérir ou y mourir à l’abri des lois. Quelques malades, profitant d’une si douce impunité, ont pu croire qu’il leur était permis de voler et de tuer dans cette enceinte inviolable. Mais l’autorité pontificale, considérant qu’il ne faut pas abuser des abus, a décidé que les crimes et délits commis dans l’hôpital n’auraient pas droit à l’impunité. Cette loi, gravée sur une plaque de marbre, est mise sous les yeux des malades, qui d’ailleurs ne savent pas lire.


L’hospice des Enfants-Trouvés, annexé à Saint-Esprit, a vu le prologue d’un petit drame qui paraîtrait invraisemblable, si les tribunaux n’avaient mis tous leurs soins à le vérifier.

En 1807, la duchesse X., qui avait déjà un fils et une fille, accoucha clandestinement d’un troisième enfant dans le palais de son époux. Pourquoi fit-elle porter le nouveau venu à l’hospice du Saint-Esprit au lieu de le présenter au duc X. ? Peut-être parce que le duc faisait lit à part depuis plusieurs années. Le petit Lorenzo X. en-