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Ce n’est pas que les femmes de Rome soient des créatures sans conséquence. Il y en a de fort spirituelles, comme cette petite princesse C. de S.

Le prince C. de S., qui mourut de vieillesse en 1849, avait épousé en 1848 une personne infiniment plus jeune que lui. Le jour même où le barbon fut mis en terre, sa veuve déclara qu’elle était grosse, et elle n’en eut pas le démenti. Elle accoucha d’un fils à la limite du délai légal, et sa présence d’esprit lui valut une fortune. « Cet enfant est né montre en main, » disaient les jurisconsultes.


L’éducation a beau faire : on trouve des Romaines très-fières et très-nobles, même dans la noblesse.

Cette pauvre petite Tolla ou Vittoria Savorelli, dont j’ai publié l’histoire il y a quelques années, n’était certes pas une âme vulgaire.

J’ai rencontré dernièrement son séducteur. C’est un gros homme insignifiant. Ses remords, s’il en a, ne l’ont pas maigri.

M. Savorelli père s’est jeté dans l’industrie. Il fabrique des bougies de stéarine et relève ainsi tout doucement la fortune de sa maison. Il a chez lui un beau buste de sa fille, sculpté par un frère de Tolla.


On m’a montré une jeune personne de très-bonne famille qui a eu le courage d’apprendre un état, la peinture,