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dames de la noblesse romaine à une promenade aux flambeaux dans les caveaux de Saint-Pierre. Au souper qui suivit, son Éminence s’approcha de la jeune princesse T., femme de l’aîné, et s’excusa de n’avoir point invité sa belle-sœur. — Vous avez bien fait, répondit la fière Romaine. Il faut bien maintenir la distance entre les aînés et les cadets. »


Une Romaine, une princesse élevée dans un couvent, a commis quelques imprudences ; la femme de chambre sait tout et fait sentir à sa maîtresse qu’elle pourrait tout dire. En pareille occasion, quelle est la Française qui n’aurait pas transigé ? Ma Romaine soufflette l’impertinente créature, la renverse, la foule aux pieds, et la chasse sur l’heure. Si notre pauvre Stendhal était vivant, il aimerait ce trait de courage. Notez, s’il vous plaît, que la princesse n’est pas une virago, mais une petite femme mignonne et délicate. La servante est partie, et elle n’a jamais parlé. C’est l’héroïne qui a conté l’aventure à son ami.


De tous les nobles Romains, le plus Français est le prince de S., descendant de Valerius Publicola. Il a fait le siège de Rome avec nos officiers, et mérité le ruban de la Légion d’honneur. J’ai vu chez lui un mobilier riche et même de bon goût, ce qui est plus rare. Sa conversation est amusante et variée, surtout avant le dîner. C’est ce qu’on