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portent pas plus mal. Ils ne connaissent guère qu’une maladie, le barbone, qui leur vient comme la rougeole aux enfants, entre le huitième et le vingtième mois. C’est une éruption de glandes sous le cou ; pour la guérir, il suffit de quelques vésicatoires.

À l’âge d’un an, les poulains sont pris au lazzo et marqués au chiffre de leur propriétaire. À trois ans on les dompte, on les vend, on les emploie.

La race est belle et bonne. Des éleveurs distingués m’ont dit qu’elle était peu susceptible d’amélioration et que les croisements essayés jusqu’à ce jour avaient donné des résultats médiocres. Tel que la nature l’a fait, le cheval romain est de taille moyenne et de constitution robuste ; vif, rarement méchant, plein de feu, avec beaucoup de fond. On voit des animaux qui n’ont jamais mangé que de l’herbe et du foin et ne connaissent pas le goût de l’avoine, faire les mêmes miracles que le cheval le mieux entraîné.

Aussi le Piémont, la Lombardie, la Toscane, le royaume de Naples achètent leurs chevaux dans la campagne de Rome. Les Romains n’ont guère que le rebut.

Un étalon se vend de 300 à 350 écus romains ; une jument de trois ans vaut de 70 à 100 écus ; une belle paire de chevaux de carrosse se paye de 300 à 500 écus ; un joli cheval de selle, de 80 à 150 ; un cheval de remonte, de 80 à 90. Les animaux de moindre valeur, qu’on réserve pour l’agriculture, ne coûtent que 35 ou 40 écus.

On a vu des chevaux romains de vingt-cinq ans et plus, rendre encore de bons services.

Chaque éleveur a sa race. Silvestrelli élève des chevaux bais ; Serafini est le propriétaire de la race cardinalesque ;