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le prince Borghèse a obtenu par des croisements une race fort jolie, mais trop fine et de trop petite taille.

Les races les plus estimées appartiennent aux princes Chigi et Piombino, au duc Cesarini, aux marchands de campagne Silvestrelli, Titoni, Piacentini, Serafini, Senni.


Les cultivateurs romains ne se servent pas du cheval pour les charrois, encore moins pour le labour. Les transports sont trop difficiles et les chemins trop mauvais. Le labour exige des coups de collier formidables, puisqu’il s’agit toujours de rompre une prairie. Il n’y a que le bœuf et le buffle pour ces rudes travaux.

Mais c’est le cheval qui remplit les fonctions de batteur en grange.

La moisson terminée, on enferme dans un enclos tous les chevaux disponibles. À cent pas plus loin, sur une aire battue, on dispose les gerbes debout, l’épi en l’air. Six chevaux rangés de front s’élancent au galop et tournent en piétinant jusqu’à ce que la paille soit détachée du grain. C’est une rude besogne, sous le soleil ardent de juillet.

On vanne le blé séance tenante, on l’entasse, on le met en sacs, on l’envoie à Rome. La paille s’emporte ou se brûle sur place, selon l’état des chemins ou la proximité des villes. Le champ reste nu jusqu’à ce que les premières pluies de l’hiver y fassent pousser l’herbe. Il redevient prairie et se repose ainsi au moins sept ans.