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XVI

le voiturin.


Les touristes de qualité ne le connaissent que de vue. Si vous avez parcouru l’Italie en chaise de poste, vous avez peut-être mis la tête à la portière pour regarder une vieille voiture poudreuse, qui tient du fiacre et de la berline, bourrée d’êtres humains, surchargée de malles et de paquets. Pour peu que le chemin fût difficile, vous avez eu le temps de remarquer un gros homme en casquette et en paletot qui marchait, le fouet en main, à la droite des chevaux en leur disant des paroles consolantes. Ce conducteur bourgeois, c’est le voiturin, providence ambulante de la classe moyenne et des étrangers pauvres. Tous les artistes légers d’argent ont passé quelques journées avec lui et gardé bon souvenir de sa complaisance.

Dans ce royaume où le peuple est pauvre et l’activité humaine un peu endormie, on voyage rarement, lentement et à petites journées. La classe moyenne ne se déplace guère ; elle végète à l’endroit où le hasard l’a fait naître. Songez qu’il est impossible de sortir de Rome sans