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Page:About - Rome contemporaine.djvu/365

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littéralement effacé par les baisers acides de ces mangeurs d’ail.


La ville de Lorette n’est guère qu’une grande boutique où l’on vend des chapelets. Elle me parut assez endormie pour le moment ; nous étions au plus fort de l’été. Les marchands que j’interrogeai se plaignaient de la stagnation des affaires et maudissaient la grande chaleur.

Cependant, vers le soir, la rue s’anima quelque peu. Je vis passer de grands chariots attelés de bœufs et chargés de sacs de blé. Chacun d’eux portait le monogramme de la Société de Jésus.

Les habitants aisés et les riches marchands commencèrent à sortir de la ville pour prendre le frais. Je rencontrai, dans une voiture, un prélat romain qui avait une dame âgée à sa droite et deux jeunes gens devant lui. Mes observations s’arrêtèrent là, car le voiturin attela ses chevaux et nous mena coucher aux portes d’Ancône.


Nous nous sommes arrêtés hors de la ville parce qu’elle a les privilèges d’un port franc et qu’il faudrait subir la visite des douaniers à la sortie. Les douaniers ne nous ont pas moins visités le surlendemain, à deux ou trois kilomètres d’Ancône. C’était pour le principe, ou si vous l’aimez mieux, pour la bonne main.

J’ai passé toute une journée dans cette grande ville et