Aller au contenu

Page:About - Rome contemporaine.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

défend comme un beau diable son bail est le patrimoine de ses enfants, la dot de sa fille !


Depuis 1847, les portes du Ghetto sont démolies, et aucune barrière visible ne sépare les juifs des chrétiens. Ils sont autorisés par la loi, sinon par les mœurs, à se répandre dans la ville et à loger où il leur plaît. Quelques-uns se lamentent en voyant que les propriétaires des beaux quartiers ne veulent ou n’osent pas leur louer ; ils se plaignent d’être forcés de rendre en secret les libertés qu’on leur a accordées en public ; ils accusent le gouvernement pontifical de regretter trop activement ses bienfaits de 1847. Ils demandent le rétablissement de ces portes qui les rendaient intéressants en assurant leur tranquillité pour toute la nuit. Les plus sages dans Israël prennent philosophiquement leur parti, jouissent de la demi-gratuité des loyers, de la modicité des impôts, des bienfaits d’un haut protecteur étranger qui introduit quelque article secret en leur faveur dans tous ses traités de finance ; ils se souviennent enfin que, si le purgatoire est à Rome, à Livourne est le paradis.


C’est encore sous le règne de Pie IX qu’Israël a cessé de faire les frais du carnaval. Au moyen âge, il payait de sa personne. La municipalité donnait au peuple le spec-