Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/307

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étaient à peine écoulés, qu’on lui amena deux hommes qui prétendaient savoir le fandango comme l’homme qui, en le dansant avec sa maîtresse devant le tribunal que le pape avait institué pour condamner le fandango, inspira un tel amour pour cette danse ravissante, que le tribunal tout entier, composé de juges vieux et graves, se mit lui-même à danser le fandango. L’autre prétendait avoir les mêmes titres : de tout cela il suivait qu’ils dansaient admirablement le fandango, le boléro et ces danses nègres, mexicaines, brésiliennes et tout ce qui est tellement aimé du peuple andalous et catalan, que Towsend raconte qu’un jour, se trouvant à Cadix, il fut au théâtre et vit danser un fandango après le spectacle ; il fut ravi de cette danse enchanteresse, mais il ajoute, que son ravissement n’égala pas celui des Cadiciens. Ils étaient là, dit-il, transportés, heureux et enivrés de ce qu’ils voyaient comme s’ils étaient dans un autre monde et dans un paradis…