Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/103

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vous dirais d’autant mieux la vérité à cet égard que, connaissant l’étendue de votre fortune, je sais que vous pourriez venir à son aide, quel que fût son revers…

— Et certes ce serait mon devoir !… mais je bénis le ciel qu’il n’en soit pas besoin… Et sa femme !… vous a-t-on dit qu’elle fût heureuse… avec lui ? poursuivit Anna.

— Ils sont heureux…

— Ainsi vous m’avez dit la vérité ?…

— Je vous le promets…

— Devant Dieu !…

— Devant Dieu…

— Père Jean, si vous étiez faussaire…songez au tribunal qui vous jugerait !…

Le moine voulut répondre mais Anna n’avait plus de force pour l’entendre.

— Bon soir dit-elle… allez vous reposer… car je veux vous voir avant de quitter Milan demain matin et je pars avant le jour… votre bénédiction, mon père !…