Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/147

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Raymond, je vais mourir ! je te charge de tous les soins qui seront nécessaires…

Elle se fit apporter une cassette en lui recommandant de ne l’ouvrir qu’après sa mort…

Elle y renfermait ses papiers et quelques trésors précieux pour elle : c’étaient des dessins ébauchés, des fleurs séchées, des coquillages ramassés avec Raymond, des fleurs cueillies avec lui, des dessins commencés avec lui, et des violettes cultivées avec lui et pour lui, car il les aimait ces violettes, qui furent pour elle le premier bonheur et la première peine de l’amour… tout ce qu’elle avait conservé depuis sa séparation d’avec Raymond enfin était dans cette cassette. Elle la lui remit, fermée d’une petite clef d’or qu’elle portait au cou…

— Cette cassette contient mes dernières volontés : je vous laisse aussi ma fortune, Raymond, à la charge, par vous, de fonder un hospice sur cette montagne pour les voyageurs qui vien-