Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nent de la Savoie et n’ont pas facilement de gîte… c’est ici que je vous ai revu !… Après ma mort… ne pleurez pas, Raymond !… j’étais bien malheureuse… après ma mort, vous ferez mettre avec moi, dans ma tombe, ce que renferme cette cassette, ainsi que ce médaillon…

Elle sortit avec peine de son sein un médaillon fermé par deux plaques d’or bruni et tenant à une chaîne de Venise… Elle le baisa, et, le montrant à Raymond, elle lui dit :

— C’est mon trésor !… c’est l’image de celui que j’ai tant aimé, et qu’en ce moment encore j’aime plus que tout ce que j’ai pu aimer ! Promettez-moi d’exécuter ma dernière volonté, Raymond !

— Je le jure !

— Maintenant prions encore !… prions devant ce beau soleil.

Et, joignant ses mains débiles, elle pria avec une ferveur qui venait du cœur… Tout-à-coup ses yeux s’ouvrirent avec force, sa tête se