Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/149

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releva et sa main chercha celle de Raymond.

— Raymond, murmura-t-elle…

Il s’approcha et la prit dans ses bras. Sa tête de mourante retomba sur la poitrine de Raymond.

— Oh ! oui !… ainsi… toujours ! dans le ciel… maintenant… adieu, Raymond !…

Elle fut quelque temps sans faire de mouvement, Raymond se baissa sur elle… l’ange était remonté au ciel !… Raymond s’agenouilla après l’avoir déposée sur ses oreillers et fermé dévotement ses yeux ; après cette tâche douloureuse, il la baisa avec un saint amour :

— Repose en paix, toi qui emportes avec toi la seule joie qui me restait au monde !

Il pria long-temps : quand il se releva, il avait de la force pour accomplir son dernier devoir… Il se baissa vers le corps déjà froid de sa sœur d’adoption, et, écartant le mouchoir qui couvrait son sein, il détacha la chaîne d’or qui retenait le médaillon. Lorsqu’il fut dans