Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/237

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Les premiers momens de l’union de Sarah et d’Alfred furent comme le prélude d’une vie toute formée de jours plus heureux sans cesse que celui qui les précédait… Mais Sarah avait une amie qui, bien que passionnée et brûlante, concevait toutes les affections. Celle de son père adoptif lui parut, après celle qu’elle devait à son mari, devoir être toujours soignée par elle… aussi dit-elle à Alfred qu’ils devaient retourner auprès de M. Van Rosslyn… Il la comprit, car alors leurs pensées étaient réunies en une seule… ils quittèrent Erlaken pour retourner à Bellevue. En les voyant, M. Van Rosslyn pleura de joie.

— Vous la rendrez heureuse, dit-il à Alfred, car vous avez une belle âme ! et vous ne fuyez pas la vieillesse.

Après quelques jours Sarah avait repris ses occupations comme par le passé, et qui l’eût alors rencontrée dans le parc de Bellevue aurait retrouvé la jeune fille qui le parcourait, deux mois