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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/311

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Aussitôt le petit masque passa son bras sous celui de l’arrivant, et tous deux se perdirent dans la foule.

— Pourquoi être venu si tard ?… je mourais de peur et d’inquiétude !… Ah ! monsieur d’Erneville… comme le cœur me bat !… Que de monde dans cette salle … et toutes ces lumières… pourquoi ne vous ai-je pas trouvé d’abord ?… j’ai failli m’en aller tant j’avais peur… et tout cela pourquoi faire ! connaître mon malheur peut-être ?…

— Vous savez que ce que vous faites ce soir est contre mon aveu… je ne suis pas d’avis de ces moyens de se convaincre, d’autant… pourquoi le savoir d’ailleurs ?… l’ignorance amène de droit le pardon.

— Pourquoi le savoir, monsieur ? parce que, si Alfred est coupable envers moi, je le quitte à l’instant ! Je me retire à Bruxelles dans un couvent, et je dis adieu au monde à vingt et un ans ! Oh ! que je suis malheureuse !…