Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/318

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Madame de Vauchamps s’arrêta à ce mot. — Sarah se hasarda à regarder Alfred !… Il avait la tête baissée et paraissait confus.

— De quoi ? pensa Sarah ; est-ce d’écouter cette femme ou de l’avoir abandonnée !… Et le cœur de la jeune femme battit violemment…

— Et c’est dans un bal de l’Opéra, continua madame de Vauchamps, que je vous ai connu, il y a huit ans… Alfred… ce souvenir n’est-il donc rien pour vous ?…

Le comte de Sorcy se précipita sur les mains de madame de Vauchamps et les couvrit de baisers…

— Louise ! Louise !… ne soyez pas injuste…

— Je ne me plains pas… je sais que vous m’aimez !… Je sais bien que votre malheureux mariage fut un de ces coups de désespoir qui portent aux partis les plus extrêmes… Je n’y vois pas d’obstacles… À cette époque je ne pouvais vous offrir que mon amour… M. de Vauchamps vivait… et la fortune de cette petite