Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/351

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s’apercevoir de l’embarras de M. de Sorcy.

— Ma femme, désolée de voir l’épouse de l’homme que nous aimions comme notre fils dans un état si alarmant, insista pour connaître la cause de cet étonnant changement. D’abord madame de Sorcy fut très-réservée ; ce ne fut qu’après avoir vu votre portrait dans mon cabinet, après avoir entendu l’explication que lui donna la maréchale de notre absence au moment de votre arrivée, qui motivait le peu de relations établies entre nos deux maisons, ce ne fut qu’après s’être convaincue que nous étions vos amis, qu’elle a tout avoué à la maréchale… O mon ami, que de souffrances peut renfermer un cœur de femme !… combien de larmes peuvent couler de ses yeux ! Eh bien, malgré tout ce que vous lui avez fait souffrir, tout ce qu’elle souffre, et ce qu’elle souffrira, eh bien ! elle vous aime encore comme au premier jour !… Elle racontait à la maréchale que sa folie était encore si grande, qu’elle ne