Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

se couchait jamais que vous ne fussiez rentré : Non pour l’épier, nous disait-elle, Dieu me préserve de cette conduite ! mais pour me dire : Il est là, il est auprès de moi, je respire le même air que lui !… Monsieur de Sorcy, continua le maréchal avec émotion… le mari qui ne sentirait pas le prix d’un tel trésor serait un homme dont je ne serrerais plus la main avec plaisir.

— Monsieur le maréchal, répondit M. de Sorcy, je ne puis m’excuser… je sais que je suis inexcusable… Il y a dans la destinée des obstacles au bonheur, que la volonté ne peut vaincre, et j’en suis un exemple… J’aime Sarah, je l’aime à ne vouloir la sacrifier à personne !… mais j’ai été entraîné par une ancienne erreur ; la douceur de ma femme elle-même a contribué à faire le mal aussi grand qu’il est devenu… Je ne puis admettre cependant que je n’aurai plus d’heureux jours dans mon intérieur ; je suis résolu à tout sacrifier pour que