Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/353

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Sarah du moins ait cette paix qu’il est de mon devoir de lui devoir de lui donner.

— Bien, mon ami, bien, dit le maréchal en lui serrant la main ; voilà qui vient d’un noble cœur ; votre femme ne sera pas malheureuse avec un mari tel que vous !…

— Mais, pour arriver à un résultat, monsieur le maréchal, il faut que M. d’Erneville sorte de ma maison ; il compromet Sarah, et je ne veux pas qu’il le fasse plus long-temps.

— Votre femme me paraît le haïr plus qu’elle ne l’aime, dit le maréchal en souriant. Ma femme dit à la vôtre quelques mots sur M. d’Erneville, qui lui firent prendre une si singulière expression que la maréchale se repentit d’avoir prononcé ce nom. Il paraît, autant que je puis en juger, que votre femme, abandonnée à elle-même et éprouvant un chagrin profond de votre délaissement, a écouté pendant quelque temps les consolations de M. d’Erneville… Il a abusé probablement