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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/368

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lit, elle lui parla sans remarquer qu’elle interrompait le général ; mais lui il remarqua fort bien qu’elle parlait à sa maîtresse d’une chose intéressante et qu’elle lui donnait une lettre.

— Voulez-vous que j’ouvre le rideau de la fenêtre pour que vous puissiez lire, Sarah ? lui demanda M. de Sorcy pour éviter l’apparence du mystère devant cette fille car il était encore convaincu que sa femme était étrangère aux actions imprudentes de M. d’Erneville, qu’il savait être assez corrompu pour faire croire au monde toute une histoire inventée.

Sarah répondit en rougissant qu’elle n’avait pas de lettre. Cette réponse fit de la peine à Alfred ; il l’avait vue, et d’autant mieux vue, que la femme de chambre avait ordre de laisser voir qu’elle la remettait clandestinement.

— Alors je me retire un moment chez moi, dit Alfred : lorsque vous serez libre, vous me ferez demander… Le mal serait-il plus avancé que je ne le croyais ? se dit-il en se retirant chez lui.