Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/60

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chambre, elle parcourut en courant la galerie qui la séparait de son appartement, en ferma la porte au verrou… et là, une fois seule, elle tomba sur le carreau, épuisée, mourante et criant à Dieu de l’appeler à lui !

Voici ce que Raymond lui écrivait :

« Anna, pardonnez-moi de vous avoir fait un mystère de l’action la plus importante de ma vie !… mais le secret que j’ai gardé ne m’intéressait pas seul… et j’ai dû me taire… même avec vous, ma sœur, ma meilleure amie, après celle qui va devenir ma compagne ; car je me marie, Anna ! … je me marie demain !… Pensez à moi à dix heures du matin… priez alors pour votre frère adoptif… mon bonheur sera sanctifié par les prières d’un ange. Adieu, ma sœur… adieu pour quelque temps : je pars pour Vérone en sortant de l’église ; mais, à mon retour, vous serez la première personne que je verrai… Soyez heureuse maintenant, et je n’aurai plus rien à demander à Dieu !…