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XXXII

LES COUPS DU SORT Tout dans le camp présentait le spectacle d’une sourde agitation. Les escadrons et les bataillons prenaient leur rang de combat. On savait que le roi de Suède et Wallenstein devaient se mesurer le lendemain. Les officiers allaient et venaient, distribuant des ordres. Les canons roulaient, les plus vieux soldats examinaient leurs armes.

Armand-Louis se rendit chez Gustave-Adolphe, qui lui ouvrit ses bras ; il fut frappé de l’air de gravité qu’avait le roi.

— Je vous amène ce qui reste vivant des dragons de la Guerche, dit-il après qu’il eut mis le roi, en quelques mots, au fait de la situation de ses affaires.

— Tant mieux, répondit Gustave-Adolphe, nous n’aurons pas trop de nos meilleurs soldats.

— Pensez-vous, Sire, que Wallenstein soit plus redoutable que le comte de Tilly ? Le bourg de Lutzen sera pour Votre Majesté comme la ville de Leipzig, il baptisera une victoire nouvelle.

— Dieu est le maître, puisse-t-Il vous entendre !

D’une main ferme, Gustave-Adolphe fit voir à M. de la Guerche le plan des positions occupées par les deux armées.