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tait avec assez de bonne humeur dans ses lettres à ses filles. Espérons que le remède lui réussissait.


« Combien durera-t-elle, votre absence, mesdemoiselles ? Je pense qu’il vous faut revenir dans la première semaine de mars, il m’en coûtera certainement à vous arracher, j’allais dire à votre bonheur, comme si on pouvait être heureuses loin de son Père, mais au moins à vos plaisirs. Je suppose qu’un carnaval de six semaines sera bien assez long. J’ai un peu d’inquiétude sur ces présens que vous recevez, je n’en fais à personne, et pourtant je suis reconnaissant. Pour ce baptême, je crois bien qu’il ne faut prendre conseil de personne. J’ai prié Constance [à Paris] de m’envoyer ce que j’ai pensé qui conviendrait. Il faudra distribuer au moins deux louis entre la garde, la nourrice, les domestiques, l’église… Rosalie, ne faites-vous point de musique ? Quelques leçons de Zappa seraient-elles bien chères ?

« Ce beau tems est certainement une jouissance pour nous, ma vilaine paresse est toujours la plus forte, cependant je ra-