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appartenant à la famille de Constant. Notre voiture est amenée sur la terrasse devant la maison, à travers une allée de plus de deux cents pas [?] toute plantée de beaux pruniers à mirabelles en fleurs.

M. de Constant nous reçut et nous présenta à sa femme, née comtesse [!] de Gallatin, et à ses filles, qui ont des physionomies infiniment spirituelles. Mlle  Rosalie de Constant est déjà connue par ses talens littéraires et son goût pour les arts… La maison est splendidement [?] meublée, et ornée de curiosités chinoises envoyées par M. de Constant, le fils, qui habite Macao. Nous prîmes le thé dans de magnifiques porcelaines de Japon. La bibliothèque est belle et nombreuse.

« Mlle  Rosalie de Constant, qui peint les fleurs à merveille, qui joue à ravir du clavecin et de la mandoline, voulut bien me chanter une romance de Mme  de Staël-Holstein dont elle a composé la musique[1]. Bien plus, elle m’en donna une copie d’une remarquable netteté. Les notes se détachent en noir sur des espaces rouges ;

  1. Rosalie de Constant ne connaissait pas encore Mme  de Staël à cette époque.