Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/19

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dit du bien de la pièce de Mme de Crousas[1].

« Lisette te dit la pièce de M. de Clermont, qui est jolie et indigne de lui, et les coups de bâton à un bourgeois par condamnation de M. de La Marmora, qui scandalisent tout le monde, et M. de Jaucourt et les Français qui, à ce qu’on dit, resteront tout l’hiver[2]. »


« Je trouvai, dit Rosalie, ma grand’mère si bonne, si tendre dans son état d’affaiblissement, que je sentis mieux qu’on est toujours heureux de faire ce qu’on doit.

« Villars venait de se marier[3] et avait amené sa jeune femme au Désert que mon oncle Juste leur prêtait.

« Au bout de deux mois (oct. 1782), notre respectable aïeule resta dans nos bras et remit à Dieu une vie longue et bien remplie qui sans doute obtint sa récompense. Elle avait quatre-vingt-trois ans. Son habileté dans toutes les affaires qui peuvent être du ressort d’une femme, sa sage

  1. Mme de Crousaz fut plus tard Mme de Montolieu. — L’orthographe du manuscrit est conservée.
  2. MCC. Bibl. de Genève.
  3. Avec Mlle de Lynden, de La Haye.