Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/199

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tonal de Lausanne et il n’a rien perdu de son éclat. Il se compose de plus de douze cents feuilles de carton sur lesquelles sont reproduites à l’aquarelle autant de plantes glanées dans les vallées et sur les cimes vaudoises.


« Après avoir gravi les Alpes, dit-elle quelque part, que le repos est délicieux sur ces pelouses d’un gazon velouté, en cueillant les fleurs qui les décorent ! C’est ainsi qu’un herbier devient un mémorial de toute la vie. Chaque plante porte avec elle le souvenir du lieu où on l’a cueillie, de la personne qui l’a donnée. On aime surtout à penser que toutes sont nées en ce pays fortuné où les beautés et les richesses de la nature nous rappellent que l’or n’est pas le premier des biens. »


Peut-être Rosalie s’essaya-t-elle à sécher des plantes, mais bien vite elle comprit que ses aptitudes la portaient plutôt à les reproduire au moyen de son pinceau. Ses recherches n’en avaient pas moins un caractère scientifique. Nous retrouvons dans les papiers de Constant plusieurs let-