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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/200

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tres adressées à Rosalie par des savants qui attestent de ses connaissances botaniques, et chacune des fleurs du gracieux herbier est accompagnée de son nom en latin et de sa description.

Rosalie excellait aussi dans le genre « arabesque », si fort à la mode à la fin du XVIIIe siècle. Elle en échangea beaucoup avec Mme de Genlis, et ces chefs-d’œuvre composés de fleurettes disposées avec grâce avaient le don de réjouir autant celle qui les exécutait que celle qui les recevait.

Rosalie trouvait encore du temps pour aider son père à la traduction d’un roman de W. Godwin.


« L’hiver 1796 nous dit le cahier vert, se passa assez tristement dans la crainte de manquer absolument du nécessaire, dans le travail de la traduction de Caleb et dans l’inquiétante incertitude sur le sort de Charles. Nous nous décidâmes à quitter la Chabliere par économie et par convenance pour Benjamin. Depuis près d’un an, il avait quitté Brunswick, divorcé de sa femme, et il s’était donné à Mme de Staël. Au mois d’avril, Charles fut sur le point