Notre triste Compagnie avait expédié des vaisseaux en avril 1782 et on les croyait arrivés à Canton. La Compagnie avait pris des arrangemens pour l’établissement de sa factorie et m’y avait placé d’une façon satisfaisante[1]… »
De son côté, Rosalie dit dans son Journal :
« Mon Père, frappé du tems que Charles avait perdu, ne comprenait rien à sa conduite. Il témoigna son étonnement.
« Vous me blâmez ? répondit Charles. Eh ! bien, je vais repartir. Je suis venu donner des renseignemens, on me fait de nouvelles offres, je tente encore la fortune.
« On sent ce que ces résolutions si rapides nous firent éprouver, surtout en apprenant qu’en arrivant à Londres Charles avait subi une maladie violente. Dans le trouble et l’incertitude de ce qu’il y avait à faire, nous apprîmes par lui-même qu’il était reparti plein de courage, le 23 janvier 1783.
« Juste fut le seul de nous qui le vit, dans les Pays-Bas où ses affaires l’appe-
- ↑ MCC. Bibl. de Genève.