Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’étonnerait qu’on ait pris la peine d’écrire autant de balivernes. »


Les écrire, passe encore, mais les transcrire ? N’est-ce pas oiseux ?

Vous nous approuverez, n’est-ce pas, bienveillant lecteur, de passer sur bien des pages. Mais lesquelles garderons-nous ? Voilà ce qu’il est difficile d’établir. Voulez-vous la politique générale, la politique locale, les détails de famille, ce qui touche à la « trop célèbre » ou à d’autres célèbres ? Préférez-vous les réflexions et les traits tombés de la plume de notre spirituelle grand’tante ? Ah ! pauvre Tante, les malheurs de son pays et de sa famille l’ont quelque peu abattue dans la seconde moitié de sa vie ; la gaîté ne domine pas toujours chez elle ; mais à l’heure où nous écrivons, qui est-ce qui est franchement gai et qui oserait lui jeter la première pierre en lui reprochant ses accès de morosité ? Ceci, il est vrai, ne tranche nullement la difficulté ; ce sont précisément les gens tristes et ennuyés qui demandent à être amusés. Rosalie de Constant serait bien étonnée si elle savait ce que le XXme siècle réclame d’elle…