Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/246

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Souverain ![1] Il semble donc que tout pourra bien aller encore.

« La société est morte, on ne se réunit que deux ou trois au coin du feu, on est glacé de crainte, tous les étrangers de tous les païs partent, les banquiers se sauvent à toutes jambes avec leur argent.

« D’un autre côté, les Genevois indignés des vexations que les Français leur font essuyer pour prix de leur dévouement, sont montés à la maison de ville au nombre de 4000, pour déclarer à leurs magistrats qu’ils sont las de la tirannie des Français. Il semble que le mouvement présent réunit tous les Genevois de tous les partis. Ceux qui sont ici retournent chez eux.

Le 26 janvier. — Toutes tes prédictions se sont vérifiées. Notre révolution est faite. Les esprits se sont échauffés, des comités se sont organisés. C’était le mercredi 24. Dix mille Français ont traversé Genève. Le général français en quartier à Fernex, a envoyé au comité de Nion l’offre de l’indépendance pour le païs avec la promesse d’être puissamment soutenus. Aussitôt

  1. Le gouvernement de Berne.