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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/247

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tous les baillifs ont été arrêtés, l’arbre de la liberté planté, les recettes du souverain saisies, les représentations d’Ours brûlées et la force armée organisée. De Bons est notre La Fayette. Tous les hommes sont armés, personne ne travaille. On ne sait pas encore le parti que prendront les Bernois, la plupart des communes leur restent très attachées.

« La Suisse est cernée de toutes parts par une armée française qui, dit-on, veut l’obliger à ne plus former qu’une grande démocratie. Adieu la tranquilité. On a déjà enlevé le cheval de la pauvre Tante… mais les Français arrivent, on vient marquer les logemens. Je n’ai plus la tête qu’il faut pour finir cette lettre. »

13 fév. — Ce qui occupe les esprits, c’est un projet de Constitution helvétique apporté par un général en chef français. On fait la meilleure mine qu’on peut aux officiers qui remplissent toutes les maisons. Ils donnent des bals où l’on va par politique.

« À Genève, le Résident prêche hautement la réunion à la France. Les Genevois se défendent avec éloquence et fer-