Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/256

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c’est peut-être ton nécessaire en trouble la jouissance. Nous avons pris notre provision et celle de ma tante et vite vendu ce qu’il fallait pour le port. Ces marchandises montent à mesure que la guerre s’approche. Nous attendons un peu pour le reste.

2 novembre. — La saison est aussi dérangée que possible ; il n’y a que la guerre qui n’en souffre pas. Les difficultés semblent donner de nouvelles forces aux Français. La pauvre Suisse est abîmée. Nous devons venir au secours des autres, chaque famille est sommée d’adopter quelque orphelin valaisan ; les contributions et le passage des troupes continuent.

19 novembre. — Il est parti de Lausanne plusieurs chars de vêtemens pour le Valais[1], Mme Cazenove a voulu aller les distribuer elle-même, ces bons d’Arlens l’ont accompagnée. Ce sera un voyage bien curieux et souvent affligeant.

4 décembre. — Le spectacle de dévastation et de malheur qui s’est offert aux d’Ar-

  1. Le Bas-Valais avait été jeté dans la misère par le séjour des troupes françaises.