Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nel et cependant si bon, retrace vivement à l’esprit les événemens et les malheurs auxquels il a été lié. C’est un plaisir touchant que de le voir rire, s’égayer et exciter la gaieté des autres. La partie de whist fut très drôle. Benjamin a été très amical, bon enfant et toujours bien amusant, il ne fait point sa cour, sa manière est celle d’un enfant aimable et gâté, qui plait sans le vouloir et qui sait tout obtenir. Je sens que c’est une preuve de bêtise et presque de sottise de ma part, mais il m’est impossible d’être à mon aise dans cette société. Je les aime, et le sentiment que je dois leur déplaire m’est pénible, je voudrais les voir, les entendre sans qu’ils m’aperçussent.

27 août Genève. — Nous quittâmes Coppet, fières du bon accueil que nous y avions reçu ; il nous semblait que nous trouverions partout l’hospitalité et la bienvenue puisque des personnes au-dessus des autres nous les avaient accordées. — Où irons-nous dîner ? À qui donnerons-nous la préférence ? Car entre tant d’amis il serait triste de se placer à l’auberge. Ah ! Mme *** est à X ; elle nous a toujours fait tant de caresses, elle est si bonne, nous