Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/272

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posent à manger avec plaisir une soupe aux herbes et une omelette assaisonnée de réflexions philosophiques. Elles étaient un peu troublés pour moi par l’incertitude de notre gîte du soir. Nous passons devant Sécheron, point de place. — Allons aux Pâquis, dit ma tante, mais épargnons à notre cheval une course inutile. Nous voilà donc à pied, faisant un chemin assez long sans trouver personne qui puisse ou veuille nous loger. La fatigue et l’angoisse commençaient à me prendre. Elles me donnèrent assez d’éloquence pour obtenir de ma Tante d’aller chercher l’hospitalité sûre d’une auberge en ville. Point de place aux Balances ni à l’Écu de Genève, enfin nous en trouvâmes à l’Écu de France. Bientôt une visite de notre aimable demoiselle Bontems nous fit oublier tous nos ennuis. »


Dans une lettre à son frère, Rosalie dit pourtant quelque bien des Genevois et conclut ainsi :

« Je retournerai avec plaisir à Genève après y avoir trouvé des amis aussi vrais et aussi aimables. Nous revînmes coucher à Vinzel et nous revoici avec des souvenirs très agréables. »