Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/275

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L’histoire de la Suisse à cette époque est très embrouillée. Notre désir aurait été d’en donner une idée à la fois exacte et concise, mais voilà justement ce qui est compliqué. Comme nous cherchions à réaliser ce dessin, nous sommes tombé sur quelques lignes écrites par l’homme dont on disait tant de mal et tant de bien à ce moment, par Bonaparte lui-même, et comme ceux qui l’ont le plus haï ne lui refuseront pas une précision, une clarté de vue admirables, nous ne croyons pas pouvoir mieux faire que de lui laisser la parole. Quant à savoir si les visées du dictateur étaient aussi bénévoles qu’il le dit et si les puissantes nations environnantes pouvaient être de son avis, c’est une autre question.

Voici la proclamation qu’il adressa de Saint-Cloud à tous les Suisses, le 8 vendémiaire an XI (30 septembre 1802).


« Bonaparte, Premier Consul de la République française, Président de la République italienne, aux dix-huit cantons de la République helvétique.