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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/28

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posés, dis-les moi. J’espère que tu n’es pas froide et languissante sur ta guitare et que tu prendras de bonnes leçons. Je les paierai avec plaisir »[1].


C’est vers ce temps que Samuel de Constant publia le premier de ses romans.

« Le Mari sentimental, écrit Rosalie, eut un succès qui, s’il ne s’étendit pas loin, n’en fut pas moins complet dans le païs. Il était anonyme, et comme l’auteur n’avait rien publié encore, il ne fut point deviné. Ce que chacun venait nous en dire en le racontant avec plus ou moins de vivacité nous amusa parfaitement[2]. »


Plusieurs critiques ont attribué Le Mari sentimental à Mme de Charrière née de Thuyl, qui s’était déjà fait connaître par ses Lettres de Lausanne, mais Sainte-Beuve lui-même n’a pas tardé à reconnaître son erreur, et, dans un article sur Mme de Charrière qui se trouve dans un volume intitulé Portraits de Femmes, il fait une longue et élogieuse analyse de ce roman en en

  1. MCC. Bibl. de Genève.
  2. Journal à Victor.