Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rendant la gloire à son véritable auteur. Si l’éminent critique s’y attarde si longtemps, c’est que la femme qui faisait l’objet de son étude a écrit une contrepartie de l’œuvre de Samuel de Constant, qu’elle a intitulée : Lettres de Mistress Henley ou la Femme sentimentale.

Nous n’avons ici à nous arrêter ni sur l’un ni sur l’autre de ces deux ouvrages, d’autant plus que Rosalie elle-même ne semble pas avoir attaché un grand prix aux œuvres littéraires de son père. Voici, avec celui déjà cité, les seuls paragraphes qu’elle leur consacre :

» Je m’accuse de n’y avoir pas eu assez de plaisir. Le genre roman ne me paraissait pas digne de l’esprit de mon Père, quoiqu’il sût y renfermer d’utiles leçons. J’aurais voulu que son âme, que j’estimais encore plus que son esprit, s’y montrât comme elle s’est montrée dans quelques autres ouvrages[1]. »

  1. Journal à Victor. Un des « autres » ouvrages de M. de Constant que Rosalie préfère à ses romans est probablement un catéchisme intitulé Instructions de Morale qu’il écrivit d’après un plan proposé en 1783 par l’Académie française, et qui fut publié en 1785 et réédité plus tard.