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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/30

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« Mon Père regrettant de ne pas employer plus utilement son activité, son esprit, ses connaissances, s’était mis depuis un an ou deux à écrire pour remplir quelques momens. Ses romans étaient des cadres où il faisait entrer ses idées philosophiques, politiques ou d’utilité pour le païs. Cette occupation l’amusait, fournissait quelque aliment à son esprit actif, à sa vive sensibilité, à son besoin de bonheur. Ses écrits sont une portion de lui-même[1]. »

« Souvent, dans les longues soirées d’hiver, il nous dictait en travaillant à de la tapisserie. Cela variait le tems et la vie. Il permettait les critiques, il y invitait même[2]. »

À nous qui avons lu d’un bout à l’autre ce petit volume revêtu de papier gris, un étonnement nous est venu, c’est que ni Rosalie ni aucun des contemporains de M. de Constant n’aient soupçonné que l’auteur n’avait pas eu besoin d’aller bien loin pour trouver l’original de ce Mari senti-

  1. Cahiers verts.
  2. Journal à Victor.