Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/329

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« Les héros sont ce qui intéresse le moins, l’homme est trop passif et la femme trop active ; c’est toujours elle qu’on retrouve dans Corinne, et on voit que ceux qui l’ont aimée n’ont jamais été aussi passionnés qu’il le lui aurait fallu. La nature est ce qu’elle peint le moins. On ne trouve pas encore ce livre ici. Elle a envoyé un exemplaire à Constance, on doit l’avoir bientôt et si j’avais une occasion, je vous l’envoyerais.

2 juin. — L’auteur aimerait beaucoup savoir si son œuvre est arrivée en Angleterre, si on la lit, si on en parle. Elle jouit à Coppet de la gloire et de l’encens qui lui arrivent de tous les païs, cela la désennuie pour le moment.

7 juillet. — J’ai vu M. Carrard qui t’a vu. Il raconte beaucoup la prospérité du païs que tu habites. C’est un boulevard qui reste encore, mais il est prudent de ne pas attendre qu’il soit aussi renversé, et surtout de revenir dans tes foyers, oublier les grands intérêts, les grands malheurs, les grands désastres. M. Carrard n’a mis que quatorze jours à son voyage. De Rotterdam à Lausanne, en suivant la rive